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11 août 2011

Bielsa prêt à réussir avec Bilbao

Cela fait 13ans que Marcelo Bielsa n'a plus entrainé en club. 6 saisons à la tête de l'Argentine et 4 en charge du Chili ont fait de lui un entraineur apprecié dans le monde entier. Mais avec les restrictions évidentes qu'imposent des sélections nationales sur la possibilité pour un entraineur de modeler l'équipe qu'il souhaite, une question a toujours perduré :  que ferait Bielsa à la tête d'un club?

Sa dernière expérience, avec l'Espanyol de Barcelone, fut relativement ratée. Elle n'a duré que 6 matchs avant qu'il ne parte pour la sélection Argentine, laissant le club à la 18ème place. Les joueurs peinaient à s'adapter à ses méthodes, et lui-même devait lutter pour se faire aux exigences du football européen. Cependant, en Argentine, il avait auparavant eu de trés bons résultats avec Newell's Old Boys, le club de sa ville natale (NdT : Rosario), et Velez Sarsfield.

Son arrivée en Espagne pour entrainer l'Athletic Bilbao est un des évènements les plus excitants de l'été. Il fut à un moment préssenti pour devenir l'entraineur de l'Inter, mais il avait promis à José Urrutia, candidat à l'élection pour la présidence du club basque, qu'il rejoindrait le club si ce dernier était élu. Urrutia a remporté l'élection et Bielsa, fidèle à sa parole, est venu.

A première vue, Bilbao semble un meilleur point d'entrée que Milan pour lui, pour des raisons d'importances variables. Cela va du détail assez basique (un entraineur hispanophone pourra plus facilement communiquer à son arrivée en Espagne plutôt qu'en Italie) à la composition même de l'équipe. Bilbao est une jeune équipe pleine d'énergie, qui jouait l'an dernier sur un tempo élevé un football vibrant, à la Bielsa, sous les ordres de Joaquin Caparros. L'Inter en revance a une équipe plutôt âgée, habituée à jouer un football assez lent et à défendre bas.

Mais il n'y a pas que ça... car Bilbao n'est pas un club ordinaire. Leur politique consistant à n'utiliser que des joueurs basques leur donne une identité bien définie que peu d'autres clubs peuvent atteindre. Leur volonté de lancer de nouveaux joueurs a d'ores et déjà été assimilée par Bielsa, qui n'a pas demandé de recrues particulières. Entraineur extrêmement minutieux, il devrait en théorie réussir dans un environnement qui favorise la cohésion du groupe, et par ailleurs dans un club qui ne considère pas la victoire comme sa seule et unique fin.

En considèrant l'histoire de l'Athletic, on peut même voir des convergences encore plus fortes. Il y a 100ans, Rafael Moreno Aranzadi, dit "Pichichi", faisait ses débuts avec le club. Comme Phill Ball le raconte dans "Morbo" :

"Pichichi a lancé une tradition d'avant-centres prolifiques qui allaient profiter de la fidelité du club a la "manera inglesa" (le style anglais), apporté par une succession d'entraineurs anglais et resumé par la formule quelque peu péjorative : "le vieux 1,2,3". 3 comme le nombres de touches de balles pour aller du gardien à l'attaquant, qui allait bien sûr immanquablement propulser le cuir dans les filets."

Une tactique précise ne survit pas durant un siècle - heureusement - mais le style global le peut. Même aujourd'hui, l'Athletic est consideré comme une équipe jouant un jeu direct, surtout en comparaison du tiki-taka pratiqué par l'équipe nationale ces dernières années. Cette réputation survit au point que lorsque l'Espagne décide de passer à un jeu plus direct, elle fait rentrer en jeu l'avant-centre de Bilbao, Fernando Llorente. Bielsa, un homme connu pour le jeu direct et rapide qu'il exige de ses joueurs, est clairement dans le bon club.

Formation et positionnement.

Alors, que va faire exactement Bielsa à Bilbao? Commençons avec la formation. Bielsa est célèbre pour l'original 3-3-1-3 qu'il a utilisé avec l'Argentine et le Chili, mais il y a des risques que l'on développera à l'utilisation de ce système en Espagne, et pour cette raison il ne l'utilisera probablement pas au début. Avec le Chili, il souhaitait toujours avoir un homme libre en défense. Une défense à 3 face à 2 attaquants, ou une défense à 4 face à un attaquant seul (les 2 latéraux jouant haut, dans les faits cela revient à défendre à 2 contre 1). Cela signifie osciller entre le 3-3-1-3 et un 4-2-1-3 selon l'adversaire - variation qu'il utilisa en plein match face au Honduras en coupe du monde, pour répondre à un changement de formation adverse.

En Amérique du Sud, les formations à deux attaquants sont encore largement répandues, ce qui explique sa préférence pour le 3-3-1-3. Mais l'Espagne est massivement dominée par le 4-2-3-1, rendant donc la situation plus complexe.

Tout ceci pourrait être remis en cause de toute façon, puisqu'en amical Bielsa a favorisé un système que la presse espagnole décrit comme un 4-1-4-1, bien qu'il contienne de nombreuses caractéristiques du 4-2-3-1. ZM a assisté à un match amical de l'Athletic face à Tottenham, et l'équipe a été alignée dans le système présenté ci-contre.

Les deux rôles les plus interessants dans cette composition sont ceux des deux défenseurs côté gauche, Javi Martinez et Oscar De Marcos. Aucun des deux n'est défenseur de formation. Martinez est plutôt un milieu défensif, international à ce poste, et De Marcos est un jeune ailier qui porte le numéro 10.


Bielsa a fréquemment utilisé des milieux dans sa ligne de défense avec le Chili, considérant qu'ils étaient plus mobiles que certains de ces défenseurs centraux, et meilleurs relanceurs. Le replacement de Martinez n'est peut-être pas surprenant, car Bielsa a toujours voulu avoir un milieu défensif qui attaque très peu, un pur stoppeur, comme Gary Medel. Martinez est plutôt un joueur technique, et en conséquence, bien qu'il apparaisse étrange de replacer un joueur en défense parce que ses qualités sont plus dans le jeu avec ballon que dans la capacité à le récupérer, ce n'est pas tellement surprenant de la part de Bielsa. Mesurant 1m90, il peut être présent dans les duels aériens, bien que dans ce match il ait été dominé dans ce domaine par Roman Pavlyuchenko.


L'utilisation de De Marcos en latéral droit est plus étonnante. Il a fait une bonne prestation, semblant avoir une bonne entente avec l'ailier gauche, Igor Gabilondo. Comme les ailiers de beaucoup d'équipes de Bielsa, Gabilondo a étiré le jeu en restant le long de la ligne. En résultat les courses de De Marcos ont été diagonales, vers le but plutôt que le long ligne de touche, l'espace se trouvant à l'intérieur de Gabilondo. C'est plus confortable pour De Marcos qui est droitieret qui aurait donc naturellement tendance à venir vers l'intérieur.

Sur l'autre flanc, Iker Muniain a été le joueur le plus brillant. Le plus souvent collé à la ligne, mais permutant parfois avec Ander Herrera, le meneur de jeu. C'est également un classique de Bielsa : il ne veut pas que la conduite du jeu soit le fardeau d'un seul joueur, ce qui peut devenir un problème dans sa formation preferée en 3-3-1-3/4-2-1-3. En venant dans l'axe, Muniain devient une seconde source de créativité. Andoni Iraola venait en général prendre le côté, bien que restant plus prudent que De Marcos.

Herrera a été le joueur ayant les courses les moins prévisibles. En plus de bouger dans la latéralité, il a aussi fait des courses vers l'avant jusqu'à dépasser Llorente. Il a d'ailleurs eu une bonne occasion dés la première minute sur une ouverture lobée, Llorente ayant fait dézoner la défense. Herrera a trouvé de l'espace partout où il a pu, revenant parfois plus bas qu'Ander Iturraspe pour amener de la surprise dans le jeu de son équipe au milieu.

A la mi-temps, Tottenham est passé en 4-4-2, Pavlyuchenko ayant d'abord joué seul devant. Cela entraine Bielsa à passer à 3 défenseurs, en fait il s'agit du fameux 3-3-1-3. Gurpegi a pris le poste de défenseur central droit, et des remplacements ont été effectués sur les ailes, le reste restant en gros identique.

Bilbao a semblé bien moins à l'aise dans ce système. Le principal problème a semblé venir des "latéraux" (milieux excentrés) qui ont joué trop bas, pressés par Aaron Lennon et Gareth Bale. L'Athletic se retrouvait alors trop souvent dans une forme de type 5-2-3, perdant le contrôle du milieu et subissant complètement la domination anglaise. Cela confirme l'idée qu'un 3-3-1-3 ne fonctionnerait pas en Espagne, un pays où sévissent beaucoup d'ailiers de qualité. En comparaison, comme on l'a vu pendant la Copa America, l'Amérique du Sud n'est pas riche en joueurs d'ailes de très haut niveau, à l'échelle international en tout cas, donc la problématique soumise à Bielsa est changée.

Avec le ballon

L'Athletic a été plus patient avec la balle que ce qu'on aurait pu imaginer en regardant le Chili : ils ont volontiers gardé la balle au milieu en 1ère mi-temps, et n'ont pas hesité à revenir sur les défenseurs centraux pour lancer des mouvements de derrière. Ils se sont plus appliqués à changer le rythme de leur attaque plutôt qu'à jouer "direct". Ils mènent la balle dans des zones où des 2 contre 1 peuvent apparaître, puis ensuite se lancent vers le but. Créer des surnombres dans certaines zones spécifiques a toujours été une priorité pour Bielsa, même pendant l'échauffement, un exercice de 5 minutes a consisté en un passe-et-va a grande vitesse.

L'accent a été mis sur les remontées de balles depuis la défense. Les deux centraux restent très bas pour recevoir la balle, et les deux latéraux étirent au maximum. Ces derniers donnent l'impression d'attaquer constamment, mais en réalité ils sont simplement intelligents dans le timing de leurs courses, ne montant que si il y a un espace à exploiter (que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de l'ailier).

L'intérêt porté à la possession du ballon signifie qu'un milieu à 3 est peut-être nécéssaire. En première mi-temps étaient alignés un récupérateur (Gurpegi), un courreur (Iturraspe) et un créatif (Herrera), et les choses se sont bien passées. Quand le courreur a été retiré en 2nde période (ou pour être plus précis, quand le courreur est devenu le récupérateur) l'Athletic a perdu son liant. Herrera a du descendre très bas pour avoir la balle, Llorente en a été privé et ne pouvait plus avoir d'impact. La sortie de Muniain, victime d'un coup en 1ère mi-temps, leur a aussi fait perdre leur meilleure solution sur le flanc.

Sans le ballon

Le presing a été, évidemment, une priorité, bien qu'il n'ait pas été aussi effrené que dans la version chilienne. L'Athletic laissait volontiers le joueur le plus bas de Tottenham (souvent Dawson) garder la balle, Llorente se contentant de couper les angles de passes, comme les milieux derrière lui. Tottenham a largement abandonné la possesion en 1ère mi-temps, principalement à cause du pressing au milieu.

L'effondrement en 2ème mi-temps peut être lié à un manque de forme des joueurs de l'Athletic, pas capables de maintenir la pression.

Comme mentionné précédemment, Bilbao était très vulnérable aux attaques rapides sur les ailes. Les deux buts concedés viennent de passes décisives de Bale et Lennon, et ce dernier a aussi obtenu un penalty manqué par Niko Kranjcar. Ce problème évident en 2nde mi-temps existait déjà en 1ère, et si cela se reproduit à l'avenit, Bielsa va devoir faire descendre d'un cran son "courreur" pour mieux protéger les latéraux, revenant alors à son 4-2-1-3.

Conclusion

Malgré la défaite finale, ce fut une prestation encourageante pour l'Athletic. Ils ont contrôlé la balle en 1ère période et réalisé un bon pressing. Il y a trop de variables en jeu pour déterminer avec certitude pourquoi ils se sont effondrés par la suite. Bielsa a changé de formation, mais Tottenham aussi, introduisant ses meilleurs joueurs (Modric et Bale). Sur cette base, cependant, le premier système est préférable pour l'Athletic : il donne plus d'options au milieu et l'équipe était moins "compartimentée". Le 3-3-1-3 demanderait un gros travail sur le positionnement des joueurs.

Reste que son travail a Bilbao est très interessant. Il est souvent vu comme un entraineur qui reste fidèle à ses idées même quand elles ne sont plus pertinentes, il va devoir maintenant montrer qu'il est capable de s'adapter pour intégrer les qualités et les spécificités qui ont permis à Bilbao de terminer 6ème de la Liga l'an dernier. Cela pourrait signifier une défense à 4 et une construction plus patiente. Quoi qu'il en soit, ce sera une saison fascinante pour Bilbao.

7 août 2011

Community Shield : Le quatuor offensif de Ferguson proche de sa souplesse de 2008

Les rencontres de Communauty Shield peuvent souvent se révéler assez quelconques. Celui de cette année fut explosif, avec le retour d'une équipe de Manchester Utd menée 2-0 à la mi-temps par Manchester City, pour finalement l'emporter 3-2.

Vu les nombreux changement opérés à la mi-temps, il serait tentant de résumer ce retour à une inspiration géniale de Sir Alex Ferguson. En réalité, United a été l'équipe la plus positive et créative pendant la majeure partie du match, et même sur la 1ère mi-temps, ils avaient de quoi être satisfaits de leur performance, à défaut du résultat.

Cette rencontre est souvent l'occasion pour de nouvelles recrues de faire leurs débuts, pourtant les 11 joueurs de  City étaient au club l'année dernière, et Roberto Mancini a utilisé la formation habituelle de 2010/2011. En revanche l'équipe de United apparait complètement différente de celle battue par Barcelone sur ce même terrain 9 semaines plus tôt. Un nouveau gardien, le sujet majeur de discussions à la mi-temps, et surtout un quatuor offensif très flexible.

Dans le sillage de la défaite face au Barça, beaucoup ont rapidement noté les différences évidentes entre les deux équipes, et suggéré des moyens d'utiliser le mercato pour que United ressemble un peu plus au Barça. Il y a du vrai dans ces analyses : Manchester doit mieux conserver la balle, par exemple, mais s'ils essaient simplement de copier Barcelone, cela ne les mènera nulle part. Le Barça peut s'appuyer sur les 3 meilleurs joueurs du monde, et une équipe rompue à leur système de jeu depuis le centre de formation. S'ils peuvent être stoppés, ce sera plutôt par une équipe utilisant sa propre stratégie pour les faire déjouer, plutôt que par une simple copie. On ne peut probablement pas dépasser le Barça dans le style Barça.

United a sa propre identité, et ferait mieux de s'inspirer de sa dernière victoire en C1 en 2008, ou de l'année suivante, où l'équipe avait été compétitive fasse à Barcelone en finale (qui se termina par une victoire logique du Barça, mais qui n'avait rien à voir avec la démonstration de cette année). La caractéristique majeure de cette équipe était sa flexibilité et sa souplesse. Ferguson utilisait Rooney, Ronaldo et Tevez de façon quasi-interchangeable.

Ceci changea avec le départ de Ronaldo et de Tevez, et bien que leurs remplaçants - Antonio Valencia, Michael Owen, Javier Hernandez et Dimitar Berbatov (bien que ce dernier ait cohabité quelques temps avec Ronaldo et Tevez) - soient tous d'excellents joueurs, ils n'ont pas la polyvalence de leurs prédécesseurs. Conséquence, Manchester est devenu plus conventionnel (chaque joueur a sa spécialité) et prévisible que les années précédentes. Lorsqu'ils ont échoué lors de la conquête du titre en 2009/2010, ZM l'a attribué à un manque de variété offensive.

La signature d'Ashley Young est significative, car il est capable de jouer sur les deux côtés, et même derrière l'avant centre, sa meilleure position selon son ex-entraineur Gérard Houllier. De plus, Danny Welbeck est aussi capable de jouer à gauche, à droite, et dans l'axe, choque que son coéquipier Tom Cleverley, de retour de prêt, devrait aussi se sentir capable de faire, même s'il est un joueur très différent. La performance excellente -et décisive- de Nani a aussi été bonne à prendre pour United. L'impressionnant retour de blessure de Valencia la saison dernière avait sorti Nani de l'équipe, malgré le fait que l'ailier Portugais ait été excellent toute l'année, à tel point qu'il avait été élu meilleur joueur de la saison par ses coéquipiers.

Ainsi, le 4-4-1-1 de United dans les "grands matchs" en fin de saison dernière était non seulement gravé dans le marbre en terme de composition d'équipe, mais aussi en terme de positions! Valencia a été magnifique sur plusieurs matchs, contre Chelsea à domicile par exemple, mais quand il a été moins bon, comme en finale de la C1, il a fait paraître United pour une équipe compartimentée plutôt que cohérente.


 Les déplacements du quator offensif Mancunien.


Il a été intéressant de voir Ferguson choisir un système de type 4-4-2 beaucoup plus flexible. Young et Nani peuvent occuper les deux ailes (Nani a commencé à droite, Young à gauche) mais sont rentrés rapidement vers l'axe pour combiner avec les attaquants. La clé a été le positionnement et le mouvement des deux de devant. Aucun n'est resté très haut au contact de la charnière de City, Welbeck redescendit bas, d'abord pour contrer Nigel De Jong, pendant que Rooney jouait en gros dans un rôle de 9 et demi. United jouait alors basiquement dans un 4-4-2, mais sans vrai buteur. Rooney et Welbeck se trouvant les yeux fermés avec Nani et Young, pendant que Kompany et Lescott devaient travailler dur pour couper ces passes. Quand ces deux dernier sortaient assez haut, un des attaquants Mancuniens pouvait faire une course dans leur dos. C'est un miracle que United n'ait marqué qu'après la pause, et ce fut après l'entrée de Cleverley pour Carrick. Cela n'a fait qu'améliorer les déplacements intelligents au niveau de l'attaque. 5 joueurs de United cherchaient à se mouvoir entre les lignes et à trouver des espaces dans des zones dangereuses. Le superbe 2ème but en est le résultat le plus évident (il est difficile d'imaginer United marquer un tel but dans son 4-4-1-1 de la saison précédente), l'équipe a un comportement totalement différent.

Ce but a déjà été qualifié de "barcelonesque" sur twitter, mais c'est une comparaison un peu simpliste. C'est plus similaire au type de but marqué par Arsenal dans le milieu des années 2000 - celui de Patrick Vieira face à Liverpool par exemple. Cette équipe d'Arsenal jouait, en effet, dans un 4-4-2 sans avant-centre fixe, et deux ailiers plongeant dans l'axe. Elle ou la propre équipe de United quelques années plus tard, sont de meilleures comparaisons.

Le but pourrait marquer le début d'une nouvelle ère dans le jeu offensif de United. Parler de nouvelle ère peut paraître idiot, il n'y a pas eut de révolution par rapport à Mai dans l'équipe alignée. Mais il y a eu de subtils changements effectués sur une trame déjà existante, et cela résume bien aussi ce que United va essayer de faire sur le terrain. Avec des joueurs plus polyvalents et une plus grande souplesse, il y a tout simplement plus de possibilités offensives.


L'article original en Anglais.