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20 septembre 2011

PSV 2-2 Ajax : le PSV presse, l'Ajax s'accroche

Le PSV a pris deux fois l'avantage en exploitant une faiblesse évidente de la défense Ajacide, mais l'équipe visiteuse réussit à prendre un point.

Fred Rutton fait deux changements par rapport au dernier match de championnat du PSV. Wilfred Bouma et Zakaria Labyad sortent, Timothy Derijck et Tim Matavz les remplacent.

Frank de Boer est privé de Miralem Sulejmani et choisit d'intégrer Vurnon Anita dans l'équipe, comme milieu défensif.

Le match a été ouvert et agréable à suivre, en grande partie grâce à deux milieux tournés vers l'attaque, plus concentrés sur la création d'offensives que sur la récupération.

Le PSV démarre fort

Pendant les premières minutes, l'attitude des deux équipes sans la balle est très différente : le PSV presse fortement dés le coup d'envoi, s'appropriant la balle et le contrôle du jeu. L'Ajax se contente d'attendre dans sa moitié de terrain, avec une approche étonnamment passive.

Le premier but résulte directement de ce pressing : l'Ajax est haut sur le terrain quand Gregory Van der Wiel perd la balle, et un enchainement de passes propres du PSV sur le côté gauche débouche sur la bonne finition du slovène Tim Matavz. La lutte dans cette zone -la défense droite de l'Ajax- sera une clé du match.

Bataille du milieu

Le pressing du PSV s'eteint rapidement, et le jeu se résume alors à une bataille au milieu de terrain sans grand relief, basée sur le mouvement plutôt que sur les tacles et les duels. Les deux milieux offensifs du PSV, Ola Toivonen et Georgino Wijnaldum, montre de moins en moins de volonté de défendre à mesure que le match avance, et il est surprenant que Theo Janssen n'ait pas gagné d'influence par des courses vers l'avant depuis sa position centrale.

Il y a une certaine confusion dans le jeu de l'Ajax sur le côté droit. Cristian Eriksen joue comme un ailier recentré, attiré par le milieu, alors que Siem de Jong se déploie vers l'avant depuis la droite du triangle axial. De plus, Van der Wiel tente de monter pour dédoubler, et il y a probablement une intention de l'Ajax de construire un triangle sur ce flanc pour submerger le PSV : cela n'a pas fonctionné, et le seul résultat est d'ouvrir le côté aux contres adverses, menés par Erik Pieters et Dries Mertens.

L'Ajax monte en intensité

La blessure du gardien d'Eindhoven Przemysław Tytoń, qui arrête le match pendant 15 minutes en fin de 1ère mi-temps, est un facteur clé. La dynamique du PSV est cassée, et après cet arrêt l'Ajax se regroupe et commence à presser. Ils jouent dans le camp du PSV et parviennent à égaliser par Kolbeinn Sigþórsson : après toutes leurs tentatives de constructions complexes, c'est un l'engagement total de Sigþórsson qui leur permet de trouver les filets.

le PSV reprend ses esprits après la pause et reprend son pressing, et il est tentant de penser que le retour à un score de parité convient plus à leur style de jeu naturel, en particulier au milieu. Ils sont alors bien plus positifs et créent de beaux mouvements sur la gauche. C'est dans cette période de Van der Wiel est très exposé : il finit par commettre un tacle irréfléchi sur Mertens qui offre le pénalty du 2-1, et se trouve trop haut sur le terrain sur une occasion que Mertens gâche en un contre un face au gardien.

Fin de match

Van der Wiel compense partiellement sa mauvaise prestation défensive par un beau débordement qui amène l'égalisation. A ce moment, Frank de Boer avait introduit le puissant Dmitri Bulykin à la place de Sigþórsson, et cela a poussé l'Ajax a un jeu plus direct – Bulykin marquant sur la balle de Van der wiel.

Les dernières minutes sont excitantes mais pas enthousiasmantes : les deux équipes sont usées, et bien que les milieux aient quasiment abandonné les tâches défensives, on a l'impression que les deux entraineurs se satisfont du match nul.

Conclusion

Il y a souvent un fond tactique intéressant dans les matchs d'Eredivisie : ils sont rarement remportés sur un changement de formation, mais les matchs passent par plusieurs phases bien distinctes, souvent liés au fait qu'une équipe presse ou non. C'est le cas dans ce match, particulièrement en 1ère mi-temps, les deux équipes étant au mieux au moment où elles ont pressé.

Finalement, c'est une bataille entre deux équipes qui ne sont pas construites pour s'affronter : elles sont bâties pour battre nettement des petites équipes. Chacune veut dominer la possession, amener tranquillement la balle au milieu, et construire des attaques intelligentes, alors qu'une organisation plus adaptée à l'adversaire du jour n'aurait pas été de trop. Cependant, il s'agit d'un bon match de football, et le tableau d'affichage - le PSV fait la course en tête, et l'Ajax tente surtout de revenir - résume bien le match.

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