Pages

26 janvier 2012

Barcelone 2-2 Real Madrid : le Real presse longtemps, mais rate trop d'occasions

Le Real a commencé fort et terminé sur le même rythme, mais 5 bonnes des barcelonais avant la mi-temps ont suffit à ces derniers, qui alignaient une équipe inchangée par rapport au match aller, avec Jose Pinto toujours titulaire dans les cages.

Jose Mourinho a formé pour sa part une équipe très offensive, avec Kaka en meneur de jeu axial et Gonzalo Higuain en pointe. Pepe retrouve sa place en défense.

La domination et la prise d'initiative du Real hier soir a été supérieure à tout autre clasico de l'ère Mourinho : Barcelone n'a jamais pu jouer à son rythme, et a dû batailler ferme jusqu'à la fin du match

Premières minutes


Comme on pouvait le prévoir, le Real presse d'entrée de jeu, avec 4 attaquants jouant très haut pour perturber les 4 défenseurs adverses. Et comme lors des matchs précédents, les madrilènes ont eu une occasion rapide, avant que l'adversaire ne soit bien entré dans le match : Higuain profite d'une mauvaise relance catalane, mais manque le cadre, après seulement 10 secondes.

Cette action résume bien la première mi-temps : le jeu de passe de Barcelone est imprécis, mais le Real gaspille ses opportunités. L'équipe de Mourinho mérite d'être félicitée pour le travail effectué et le courage qu'il faut pour attaquer dés le début du match, mais il semble quand même que Pinto n'est pas étranger aux problèmes du Barça. Il n'est pas aussi à l'aise balle au pied que Valdes, et plusieurs fois ses mauvaises relances ont entrainé des pertes de balles en près de la surface de réparation.

Le Real a aussi bien géré les transitions. Ils ne jouent pas si souvent avec des joueurs offensifs au style direct, et Kaka a mené quelques contre-attaques avec brio. Comme Sergio Busquets surveille Kaka, de l'espace se créé pour Mesut Ozil, qui a fait un de ses meilleurs Clasicos, positionné à droite du 4-2-3-1.

Cependant, même si Barcelone avait prévu ce pressing madrilène dés le coup d'envoi, il est aussi normal qu'ils auraient attendu que le Real s'essoufle comme à l'accoutumée après 30 minutes. Pourtant, malgré les 2 bus inscrits avant la mi-temps, cette baisse de régime n'a jamais réellement eu lieu.

Les problèmes barcelonais


Le jeu de passe du Barça a été de moins bonne qualité que d'habitude. Deux problèmes principaux apparaissent : premièrement, ils n'arrivent pas à sortir la balle rapidement depuis l'arrière à cause du pressing adverse. Deuxièmement, ils n'ont pas assez étiré le jeu, et ont donc tenté de jouer dans un espace congestionné au centre du terrain. A l'aller, leur solution de sortie était toujours Iniesta, libre sur l'aile gauche. Il a joué le même rôle hier, mais face à Alvaro Arbeloa, un latéral de métier, plutôt qu'un Hamit Altintop qui n'avait pas paru à l'aise à ce poste.

Arbeloa a donc bien mieux défendu, et Iniesta ne sait alors plus s'il doit coller la ligne de touche (où il est sevré de ballons) ou venir à l'intérieur, où il aggrave la densité de joueurs. Le Barca n'a pas d'ailier droit de l'autre côté, Dani Alves ayant été appelé à rester prudent, et étrangement l'équipe n'a pas semblé vouloir s'appuyer sur la possession de balle pour tuer le match, la dégageant beaucoup trop souvent au loin.

Leur méthode principale de pénétration à l'aller avait consisté en des ballons joués par dessus la défense, cherchant des courses de Fabregas depuis le milieu. L'ex-gunner l'a réalisé une fois au retour, mais a ensuite raté sa transmission pour Messi. Alexis Sanchez est l'autre grande menace, jouant légèrement excentré côté droit, mais la défense Madrilène a joué un peu plus bas que la semaine dernière (et donc moins en danger dans la profondeur). La présence de Pepe, plus mobile que Carvalho, a aussi aidé.

Le Real n'est pourtant pas aussi compact que d'habitude. Quand Lassana Diarra monte au pressing sur Xavi,cela libère un espace entre les lignes pour Messi. On le voit bien sur le premier but : quand Messi reçoit la balle, il est déjà derrière les deux milieux défensifs de Madrid. Bien que sa course et sa passe soient brillantes, il n'a pas réellement d'opposant à éliminer.

Pedro est à la finition de ce but, et la blessure d'Iniesta réussit plutôt bien au Barça. Pedro étire bien le jeu et apporte du danger en profondeur par sa vitesse. Sa présence élargit donc la zone de jeu et donne donc plus d'espace à son équipe pour faire circuler la balle.

Remplacements

La clé de la 2ème mi-temps et du retour du Real est le double changement de Mourinho à l'heure de jeu. Esteban Granero avait déjà remplacé Diarra, changement lié au carton reçu par le Français (et il n'apporte plus grand chose sur le terrain dés lors qu'il ne peut plus tacler) mais qui a quand même amélioré la vitesse du jeu de passe Madrilène.

Karim Benzema remplace Higuain poste pour poste, et surtout Jose Callejon prend l'aile gauche, et Kaka sort. Callejon peut donc surveiller les montées d'Alves et Ronaldo passe en attaque. Le Real se retrouve donc plus ou moins en 4-4-2, avec Benzema et Ronaldo très mobiles : l'un décroche quand l'autre prend la profondeur; l'un appelle à gauche quand l'autre part à droite.

Cela marche parfaitement, emmenant Piqué et Puyol aux quatre coins du terrain. Ces deux-là ont semblé nerveux toute la soirée, mais à ce moment aucun des deux n'est libre, et Guardiola ne prend pas la décision de faire descendre Busquets pour former une défense centrale à 3, ce qui aurait paru logique. Fabregas et Xavi auraient pris le milieu, et Mascherano aurait pu entrer en cas de manque de fraicheur. Busquets, après tout, n'avait plus de meneur de jeu axial à surveiller.

Peut-être qu'un défenseur libre aurait permis d'éviter les buts madrilènes? C'est impossible de le dire, mais l'élimination de Puyol par Ronaldo a été relativement facile, et le deuxième but est encore un exemple de perte de balle facile en défense qui se transforme en situation dangereuse.

Le manque de pressing des attaquants barcelonais n'aide pas. En effet, sans être vraiment dominés dans le jeu, Barcelone a clairement été dominé dans l'intensité du pressing.

Tardivement, Guardiola remplace Sanchez par Mascherano, qui passe défenseur central, et Puyol prend le côté droit. Encore une fois, un défenseur central supplémentaire (plutôt qu'en remplacement d'un autre) peut paraître plus logique... mais Barcelone tient le coup.

Conclusion

Le Real n'a pas gagné le match, et n'a même pas obtenu la prolongation, mais il a produit une performance qu'on risque de ne plus revoir avant un certain temps de la part d'une équipe visiteuse au Nou Camp. Mourinho a été plus téméraire que jamais dans sa composition d'équipe et ses directives. Le Real a gagné la balle haut, bloquant la construction des attaques du Barça, et se procurant des occasions.

Le problème cette fois-ci est simplement le gaspillage devant le but : ils ont eu plus d'opportunités que Barcelone, mais les ont mal terminées. Il faut donc plutôt blamer des erreurs individuelles des joueurs plutôt que le plan de Mourinho, qui a bien fonctionné.

1 commentaire:

  1. Deux des clubs les plus forts en Espagne contre les anciens et les excitants événements,Devenez une légende dans le monde du football.
    Attendez-vous à apporter des jeux plus passionnants!

    RépondreSupprimer

Tout commentaire concernant la traduction ou le fond est le bienvenu.